Origines

"Casale" dérive du latin casalis-casales-casalia qui signifie TERRE LIMITROPHE.

En effet, en 1089, suite à une donation du comte Ugo Marino à Montecassino, Casale devint la terre limitrophe entre la terre de San Benedetto et le comté de Venafro. Le suffixe "-cassinese" fut rajouter au nom Casale vu que le territoire fut annexé au comté de Montecassino.

 

L'histoire d'Acquafondata et de Casalcassinese est étroitement liée et les villages ont tous les deux appartenus à la Terre de San Benedetto. Casale fut un fief jusqu'au 30 mars 1806, jour où Joseph Bonaparte fut intronisé roi du Royaume de Naples et que la féodalité fut abolie.

En 1811 Viticuso devint une commune et suite à un décret de loi Acquafondata et Casalcassinese furent réunis sous son administration. À l'époque Casalcassinese faisait déjà partie intégrante de la commune d'Acquafondata. Ce décret fit naitre parmi les habitants un sentiment de rivalité et d'hostilité car ils auraient préféré garder l'autonomie administrative de leur village respectif. La loi 360 de 1819 permettait la séparation des communes réunies, mais les demandes faites par les deux communes furent rejetées à cause des difficultés qui seraient apparues suite à une éventuelle séparation.

Toutefois, la scission définitive advint en 1902.

 

La loi de 1806 permit à l'Abbaye de Montecassino de soustraire tous les biens. C'est ainsi que Casalcassinese devint Domaine public même si une partie des terres fut vendue à un riche propriétaire de Vallerotonda. Le hameau connu durant cette période une vague d'immigration provenant de Vallerotonda et favorisée par l'abbaye de Montecassino afin de repeupler le territoire. Les conditions de vie s'étaient fortement détériorées à cause du climat, du manque de terres cultivables, de la forte pression fiscale et du brigandage.

 

L'église dédiée au Saint protecteur San Antonio (Saint Antoine) remonte à 1856, mais était à l'origine dédiée à Santa Maria (Sainte Marie).

 

L'éclatement de la Seconde Guerre Mondiale et l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des troupes nazis eurent de graves conséquences sur la population. La "chasse à l'homme" menée par l'armée allemande pour trouver des hommes à déporter sur le front arriva jusqu’à notre village de montagnes. Les bois servaient de refuge pour les familles et les hommes qui ne voulaient pas se faire enrôler par cette machine de destruction qui sévissait durant ces années de guerre. Après la signature le 8 septembre 1943 de l'armistice par le roi Vittorio Emanuele III, la pression de l'armée allemande s'intensifia jusqu’à culminer en la création de la Ligne Gustave (Ligne de fortifications qui s'étendait sur plus de 150 km au niveau le plus resserré de la péninsule italienne. Elle débutait à l'ouest sur la mer Tyrrhénienne, longeait le fleuve Garigliano et traversait les montagnes des Apennins, et notamment la Monna Acquafondata et la Monna Casale, jusqu'à l'embouchure de la rivière Sangro dans la mer Adriatique. Le centre de la ligne où elle croisait la grande route nord-sud (autoroute 6) était situé au niveau du mont Cassin). Les troupes françaises, constituées d'une division marocaine et algérienne, furent envoyées en soutien de la population avec comme objectif de stopper l'avancée allemande.

C'est ainsi que les centres habités furent gravement touchés, sans pour autant que l'objectif soit atteint. Un des tournants fut l'arrivée en 1944 des militaires américains et français dans la région. Les allemands s'étaient retranchés aux Serre, information que les habitants n’hésitèrent pas à transmettre aux forces alliées. Le 13 janvier, une offensive forcenée débuta contre les troupes ennemies, ce qui amena même le général De Gaulle à se rendre à Viticuso. Jusqu'au mois de mars, la population subit les dommages d'une telle offensive, ainsi que les bombardements allemands et les abus des soldats marocains. Le 18 mai 1944 la route menant à Rome fut libérée et les allemands définitivement repoussés vers le nord.

 

« Que le nom des fils de Casalcassinese morts pour la Patrie brillent pour toujours dans le marbre ».

 

La destruction des territoires de Viticuso, Acquafondata et Casalcassinese fut pratiquement totale. La reconstruction fut longue et pénible étant donné le manque d'aides des autorités compétentes. Il n'y avait ni eau (mis à part une petite source éloignée de quelques kilomètres) ni lumière, les routes étaient détruites et impraticables, ce qui grevait l'économie de toute la zone.

C'est seulement en juin 1948 que les habitants purent disposer de l'électricité, le premier télégraphe fonctionna seulement en 1950.

Casale fut sous la juridiction de la ville de Caserta jusqu'en 1927, où elle passa au frosinate, lorsque la ville de Frosinone devint province.

Casale est le nom du village qui s'est créé suite à la donation du comte Ugo à Montecassino en 1089. Son nom dérive des mots latins casalis, casalia et casales, utilisés pour indiquer les limites entre les propriétés terriennes. Casale était justement situé à la limite entre la terre Sancti Benedicti et le comté de Venafro. Casale signifie donc littéralement "Terre Limitrophe". Par après seulement le suffixe "-cassinese" fut ajouté afin de faire une distinction avec les autres villages portant le même nom. Suite à la donation du Comte Ugo de Venafro, la limite entre les deux Seigneuries, celles de Venafro et de Cassino, fut clairement statuée par un document entériné par les deux parties.

Avant cette donation du Comte Ugo, les comtes de Venafro, en guise de réponse à leur éviction d’Acquafondata, construisirent entre 1018 et 1031 un château à Casale. Ils s'y retranchèrent afin de surveiller les mouvements des normands et se préparer à reconquérir le territoire perdu. On peut retrouver une trace du château de Casale dans la narration (de 1122) de Pietro Diacono de l'attaque des Châteaux d'Acquafondata, de Viticuso et de Casale par le comte de Venafro Pandolfo VI. En 1123, Pandolfo VI se soumit à l'Abbaye. C'est ainsi que l'autorité de Montecassino fut rétablie dans toute la zone après des années d'incursions qui mirent à feu et à sang la terre Sancti Benedicti, contraignant l'Abbaye à rassembler son armée. L'Universitas civium de Casale naquit seulement au XIIIème siècle suite à l'arrivée d'habitants de Vallerotonda qui commencèrent à habiter les lieux.